Exposition d’un nouveau genre

Cette plongée dans la Joconde diffère des expositions immersives qui se développent partout en France : il ne s’agit pas uniquement de s’immerger au cœur d’une œuvre projetée sur des murs ou des écrans géants, accompagnée d’une nappe sonore pour mieux hypnotiser le visiteur et le faire voyager dans l’univers d’un peintre.

Il s’agit ici de faire découvrir les milles et unes facettes d’une œuvre en racontant son histoire, de sa naissance jusqu’à atteindre la renommée internationale. Mona Lisa a traversé en effet cinq siècles de péripéties depuis qu’en 1503, Francesco del Giocondo commanda à Léonard de peindre un portrait de sa femme, Lisa Gherardini, surnommée la Joconde.
Fascination et mythologie de la Joconde
Inspiré par les peintres flamands, ce qui devait être le chef d’œuvre du grand maître florentin fait, dès sa création, l’objet d’une admiration sans borne. Parce qu’il a relevé le défi de représenter la vie en insufflant cette flamme à une peinture, notamment grâce au procédé du sfumato. Peinte de trois quart, le sourire esquissé, les mains délicatement posées l’une sur l’autre, la Joconde attise la curiosité.

Copiée, recopiée, détournée par les plus grands artistes de tous les temps, comme Raphaël, Ingres, Picasso, Andy Warhol ou encore Dali, sans oublier « Les Funérailles de Mona Lisa », de Yan Pei-Ming, exposée au Louvre en 2008, elle reste une énigme pour tous.
Quel est son mystère ? Est-ce un homme ? D’où vient cette impression qu’elle suit du regard celui qui la regarde ? Autant de questions et d’idées reçues autour d’une œuvre unique. Pourquoi cette peinture vieille d’un demi-millénaire fascine-t-elle toujours autant ? Au point qu’on retrouve son image imprimée partout, sur des tapis, de la vaisselle, des tee-shirts, des tongs, des boites à gâteaux ou encore du papier toilette…

Bien que cette exposition ne réponde pas directement à cette interrogation, elle a le mérite d’être pédagogique et éducative. Elle offre un parcours fléché en six étapes autour de l’œuvre, de l’origine du mythe et de sa conception inachevée jusqu’à la jocondomania actuelle, en passant par l’analyse de son squelette en bois de peuplier, ses revisites artistiques ou encore son vol hyper-médiatisé en 1911, qui en fit une icône populaire.
Apprendre en s’amusant
Et c’est bien là, dans cette conception éducative et pédagogique, que réside tout l’intérêt de ce travail proposé par la Chambre de commerce et d’industrie de Marseille en son Palais de la Bourse.

Vouée à voyager dans d’autres espaces, cette exposition est également ludique, pour le plaisir des visiteurs qui pourront, au gré de leurs envies, imaginer une nouvelle Joconde ou tenter de la reproduire comme à la Renaissance, sur des écrans tactiles interactifs. Le curieux pourra s’amuser avec un jeu de casino inspiré du Jackpot.
Tout a été pensé pour que le visiteur achève sa visite par la boutique, où il pourra se procurer des goodies à l’effigie de la vieille dame.

Diane Vandermolina
Plus d’infos :
Chambre de commerce et d’industrie de Marseille – 9 la Canebière 13001 Marseille
Tarifs de 5 à 14,5€ /De 10h à 20h sauf le mardi/nocturne le vendredi jusqu’à 22h
https://www.grandpalais.fr/fr/evenement/la-joconde-exposition-immersive
Conseil scientifique : Vincent Delieuvin, conservateur en chef de la peinture italienne du XVIe siècle au musée du Louvre
Scénographe : Sylvain Roca
Direction d’exploitation et production numérique : Artisans d’idées
réalisateur : Nicolas Autheman
Conception graphique : Sabir Studio
Conception lumière : Aura
En une, quand la Joconde nous suit du regard ©DVDM
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