La certification des exploitations, une réponse à la demande de la clientèle

Grégory Favier, arboriculteur à La Saulce, s’est lancé il y a près de 20 ans dans l’aventure des vergers écoresponsables, dont le cahier des charges collait très bien à ses pratiques culturales. Avec son expérience, il est en mesure d'apprécier tous les avantages d'une certification pour une exploitation.

société

Grégory Favier s’est installé en 2003 sur l’exploitation familiale et cela fait donc près de 20 ans que ses plantations sont labellisées « Vergers écoresponsables ». « C’était l’un des premiers critères de qualité dans le monde de l’arboriculture et dans l’engagement environnemental qui a existé, rappelle-t-il. Il n’y avait pas d’autres certifications et nous avions bien senti que les clients allaient en demander. Concernant nos pratiques, cela n’a pas changé beaucoup de choses. Par exemple, nous avions déjà des nichoirs à oiseaux, nous ne coupions pas l’herbe pour conserver les fleurs et favoriser le développement de la faune auxiliaire. »

Une ouverture sur le monde

« Nous appartenions à une organisation professionnelle (OP) et elle nous a incités à faire cette démarche à l’échelle de tout le groupe, poursuit-il. Ils voyaient bien que la demande changeait, que les consommateurs étaient de plus en plus tatillons. En 2000 c’était déjà un tournant dans l’arboriculture avec l’apparition de la confusion sexuelle… etc. »

Aujourd’hui, Grégory Favier a des parcelles bio, HVE et écoresponsables pour répondre à la demande des marchés. « Je n’ai pas beaucoup de vergers en bio, parce que cela demande un travail du sol énorme. Je suis dans le lit de la Durance, donc il y a beaucoup de cailloux. Je dois faire huit fois plus de passages que dans mes autres parcelles. Le bio est vraiment mauvais en bilan carbone et ce n’est pas très rentable au final », explique-t-il.

Gregory Favier
Les vergers de Grégory Favier sont labellisés « Vergers écoresponsables » depuis près de 20 ans. ©EA

En recherche permanente de nouvelles idées

Grégory Favier apprécie le fait que l’Association nationale PommesPoires (ANPP) apporte régulièrement de nouvelles choses dans le cadre des vergers écoresponsables. Elle leur a fourni, par exemple, des semences pour faire des bords fleuris. L’arboriculteur avait cependant déjà entrepris de nombreux changements de son propre chef, sans attendre une quelconque certification, en replantant notamment des haies pour abriter la faune auxiliaire. « Et, ça marche !, se réjouit-il. Les choses se sont faites naturellement et les vergers écoresponsables apportaient des petits plus car ils ont vraiment étudié les choses. »

Autre aspect qui plait particulièrement à Grégory Favier dans ce label : l’opération « Vergers ouverts ». « J’aime beaucoup ce principe et j’y participe chaque année. Cela permet de communiquer des gens à quelques jours de la récolte pour répondre à toutes les interrogations et de leur expliquer notre métier. Ils peuvent ainsi toucher la réalité du métier et c’est un réel plus pour nous », conclut-il.

Alexandra Gelber

Photo de une : Les vergers de Grégory Favier sont labellisés « Vergers écoresponsables » depuis près de 20 ans. ©EA

Espace Alpin 412
L’Espace Alpin est le journal agricole et rural des Alpes-de-Haute-Provence et des Hautes-Alpes. Ce journal bimensuel est disponible sur abonnement sur lespace-alpin.fr

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