Le breaker aixois B-boy Fathi prêt pour les JO 2024

Depuis décembre 2020, la breakdance a été intégrée en tant que sport additionnel aux Jeux Olympiques de 2024 à Paris. Une consécration pour le monde du b-boying et un espoir pour l'Aixois B-boy Fathi, l'une des références de la discipline en France et ancien champion du monde. Il est soutenu par la mairie d’Aix-en-Provence pour préparer les jeunes aux JO 2024.

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La breakdance, aussi connue sous le nom de b-boying ou de breaking, s’est installée discrètement dans le monde des sports olympiques. C’est en 2018, lors des JO de la jeunesse, que la discipline a été présentée au public. Pari gagnant puisqu’en 2020, la décision a été prise de l’intégrer aux JO de 2024 à Paris, en deux catégories : b-boys et b-girls.

En tout, seize participants dans chaque catégorie s’affronteront en un contre un. Le but : enchainer des figures comme le « freeze », qui consiste à tenir en équilibre sur les mains, sur la tête ou sur les épaules… au rythme de la musique crachée par les enceintes du DJ.

Une nouvelle discipline pas si jeune

Ce sont les notes des juges qui départageront les concurrents, à l’image de ce qui se pratique pour le patinage artistique ou la natation synchronisée. Les épreuves parisiennes devraient se dérouler du côté de La Concorde.

Même si la discipline paraît encore très jeune, la breakdance ne date pas d’aujourd’hui, puisqu’elle est apparue dans les rues de New-York, principalement dans le Bronx, au mitan des années 70. Apparenté au hip-hop, ce sport demande une agilité particulière et une force physique importante pour enchaîner les figures acrobatiques, en symbiose avec la musique.

La breakdance, bien plus qu’un sport !

Au-delà du sport, ce que les jeunes apprécient dans cette discipline, c’est le respect, le partage et l’échange. L’intégration du breakdance a d’ailleurs fait l’unanimité chez les adolescents, selon l’étude menée par Statista. A la question « diriez-vous que l’intégration du breakdance aux jeux Olympiques 2024 est une bonne ou une mauvaise chose ? », 53% des jeunes de 18 ans et plus ont répondu que c’était « une assez bonne chose ».

En France, la breakdance est reconnue comme un sport de haut niveau, notamment rattaché à la Fédération française de danse, qui s’applique depuis deux ans à mettre en place un circuit de compétitions fédérales « breaking », afin de découvrir des talents pour l’équipe de France.

Plus qu’un sport, c’est une culture. Fathi Benjilali, champion du monde de hip-hop et président de la société NFConcept, voit le breaking comme une « respiration » pour certains collégiens et lycéens.

Le b-boy assimile le décrochage scolaire, notamment en EPS, au manque de nouveauté.  « Aujourd’hui, nos jeunes consomment les cultures urbaines. Pour certains qui sont en décrochage scolaire, quand on les met sur les bancs de nos écoles avec une activité, une passion, vous avez des jeunes qui se retrouvent avec une assiduité quasi complète », explique l’athlète.

Breakdance

La discipline d’un sportif de haut-niveau

La breakdance demande énormément de rigueur et de travail, souligne b-boy Fathi. « Pour être champion, explique-t-il, les spécificités à avoir sont la résilience, le travail et surtout une hygiène de vie. Parce que la breakdance, ce n’est pas le bas d’immeuble, le quartier, casquette en arrière. Non, cette discipline, c’est la rigueur et le professionnalisme. Sans cela, vous ne pouvez pas être un super breakdancer. »

En attendant, les JO 2024, b-boy Fathi se concentre sur la 2e édition des championnats de France, qui se dérouleront à Bordeaux le 12 juin prochain. Ceux qui souhaitent tenter leur chance aux JO de Paris dans 2 ans savent ce qu’il leur reste à faire.

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