Un décret d’avril 2020 prévoit un pourcentage minimal d’emballages qui devront être réemployés : 5 % en 2023, et 10 % en 2027 pour tous les producteurs responsables d’au moins 10 000 unités de produits emballés par an et qui ont un chiffre d’affaires inférieur à 20 millions d’euros. Une évolution réglementaire qui a remis au goût du jour un système jadis très répandu, celui de la consigne du verre. Ainsi est née l’idée de la consigne de Provence, un projet élaboré par Ecoscience Provence et présenté récemment aux élus, responsables associatifs et exploitants, lors d’une séance organisée au domaine de la Thomassine, à Manosque.
La Consigne de Provence, une solution efficace
Selon les intervenantes, le réemploi dans un contexte régional permettrait de réduire de 75 % les émissions de CO2, sachant que les bouteilles de vin provençal sont parmi les plus énergivores sur le marché. Elles sont souvent lourdes, en verre extra-blanc qui contient une part très faible de matière recyclée et les distances sont longues pour les acheminer. Les viticulteurs sont ainsi la cible N°1 de la nouvelle consigne, mais elle peut aussi concerner les autres types de productions agricoles, les commerces, les grandes et moyennes surfaces…
Un premier réseau de points de collecte et de structures partenaires est en place depuis quelques mois. Il s’occupe de collecter les bouteilles en verre, de les laver puis de les redistribuer. Pour pouvoir être intégré au système, les producteurs doivent avoir des bouteilles suffisamment lourdes, non gravées au laser, et utiliser des étiquettes lavables. Le coût de traitement varie en fonction des volumes et selon les chiffres annoncés, entre 0,35 et 0,45 cts/bouteille.
La consigne dispose aujourd’hui de 70 points de collecte dans la région et a déjà lavé 42 000 bouteilles, dont 8 500 en 2022. Mais ce n’est qu’un début.
Alexandra Gelber
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