Marianna Briançon élue Miss France Agricole 2022

Pour Marianna, c’est sur Facebook que l’élection s’est jouée, remportant la majorité des suffrages. « Samedi soir je n’en pouvais plus d’attendre. J’étais vissée sur mon téléphone à actualiser la page, raconte-t-elle. Je voyais défiler le nom des dauphines, mais pas le mien. Donc, la pression a commencé à monter, car je me suis dit que cela pouvait être moi. J’ai préféré poser le téléphone et, finalement, j’ai reçu des messages m’annonçant la bonne nouvelle. J’étais bouche-bée d’avoir gagné. C’est vraiment une forme de reconnaissance et une grande fierté de me dire que je vais pouvoir représenter les Hautes-Alpes pendant un an. »

De la communication à l’agriculture

La jeune femme de 26 ans est actuellement en formation BPREA à l’ADFPA de Gap, après une première carrière dans la communication en tant que médiatrice numérique. La jolie rousse ne s’était jamais projetée dans une vie d’agricultrice avant de prêter main forte à son père sur son exploitation ovine de Veynes pendant ses vacances. « Quand je me suis retrouvée là, je me suis dit : mais en fait, c’est ça ma vie ! C’est ça que je veux faire. Après mon DUT de communication, dans tous ce que j’entreprenais, je ne me sentais pas utile. Je trouvais que ça n’avait pas de sens, ou alors que je ne supportais pas d’être enfermée dans un bureau toute la journée, confie-t-elle. Pourtant, pendant longtemps, je ne me serais jamais vu devenir agricultrice, car j’avais trop conscience des sacrifices et des contraintes que cela représentait. »

Une miss pleine d’ambitions

Si elle a souhaité se présenter à l’élection de Miss France Agricole, c’est pour montrer que féminité et agriculture pouvaient se conjuguer, surtout quand, comme Marianna, on est passionné de photographie modeling. Ce concours regroupait donc ses deux passions.
Aujourd’hui, elle se prépare à s’associer en Gaec avec son père à l’issue de sa formation. Elle a déjà plein de projets en tête, avec l’agrandissement du cheptel et le développement de la vente directe. Une nouvelle activité qui lui permettra de mettre en oeuvre ses compétences de communicante, qu’elle continuera de solliciter via son auto-entreprise.
Marianna attend maintenant avec impatience de réaliser son rêve d’enfant : aller au salon de l’agriculture. Une expérience qui s’annonce d’autant plus forte qu’elle ira s’y rendra en arborant son écharpe de Miss France agricole et en portant haut les couleurs des Hautes-Alpes, un département auquel elle est férocement attachée.

Alexandra Gelber

Une première dauphine bas-alpine pour la version junior du concours

Comme son aînée haut-alpine, Ninon Rondi s’est présentée à l’élection pour faire connaître son département, mais aussi pour montrer que l’on peut être une fille et devenir agricultrice.

À 15 ans, la nouvelle 1e dauphine de Miss France Agricole junior est en CAP au lycée agricole de Carmejane. Elle projette de travailler avec ses parents dans leur exploitation bovine à Annot. Ils y  élèvent des brunes des Alpes depuis 14 ans et transforment eux-mêmes leur lait. « J’ai toujours voulu être agricultrice, car c’est un métier qui allie mes deux grandes passions, les animaux et les tracteurs », explique Ninon. Pour sa deuxième participation, elle s’est étonnée de finir aussi haut dans le classement. Aujourd’hui, elle espère profiter de son titre pour montrer à quel point « ses » Alpes sont belles.