L’objectif est ambitieux ! Les Aéroports de la Côte d’Azur ont bel et bien la volonté de réduire de 10% leur consommation électrique, soit 3,8 gigawatt/heures. Si les solutions envisagées sont pensées pour être appliquées dans la durée, une possible dégradation de la situation énergétique nationale pourrait engendrer une version renforcée de ce plan.
Un plan ambitieux pour une réduction de 10% de la consommation
Pour atteindre ses objectifs, le groupe a décidé de se concentrer sur l’ensemble de ses propres sources de consommation, autrement dit les enjeux énergétiques liés à l’éclairage, intérieur et extérieur, la climatisation et le chauffage, les équipements nécessaires à l’exploitation, la gestion de l’eau ou encore les nombreux écogestes que peuvent réaliser les milliers de personnes travaillant chaque jour dans ses terminaux. Mais plus loin, le dispositif s’appuie sur un ambitieux plan de développement de sources de production d’énergie renouvelable.
« Alors que notre activité est contrainte par de nombreuses règles de sûreté et de sécurité et par un cadre réglementaire très strict, nous pouvons être fiers d’avoir pu identifier de nouvelles sources d’économie d’énergie. C’est notre engagement vis-à-vis de notre territoire, mais aussi de la France dont chaque habitant est aujourd’hui invité à effectuer des écogestes. Nous étions déjà engagés dans une démarche bas carbone et avions déjà su réduire notre consommation d’électricité de 10% bien que nos besoins aient augmenté de 45% ces dernières années. Cette nouvelle étape démontre que les aéroports participent clairement à un transport aérien durable et responsable », explique Franck Goldnadel, le président du directoire des Aéroports de la Côte d’Azur.
Des actions ciblées à tous les niveaux
Sur le terrain, le dispositif table sur la généralisation des éclairages LED, notamment sur la piste de décollage et atterrissage Sud où cela représente une économie de 30% par rapport à un balisage classique. De même, les totems publicitaires seront éteints la nuit, à l’intérieur comme à l’extérieur des terminaux.
De 1h à 4h, les éclairages routiers, le néon bleu de la façade du terminal 2 ou la rampe d’accès au parking P6 seront également éteints. A l’intérieur des terminaux, les éclairages seront réduits ou optimisés la nuit et modulés en journée selon la luminosité extérieure. Idem dans les parkings, les passerelles ou les bâtiments administratifs. Enfin, au niveau de la température, elle sera comprise entre 19° l’hiver et 26° degrés l’été et l’ensemble des chaudières gaz seront supprimées.
Sur ce point, c’est le personnel et les passagers qui devront donc faire un petit effort. « La température pourra être fraîche en hiver et plus élevée que d’habitude lorsqu’il fait chaud, mais nous faisons confiance au sens des responsabilités individuelles pour que notre engagement collectif porte ses fruits », ajoute le responsable.
Vers la démocratisation de l’aviation électrique
Bien que cette nouvelle politique réponde à un besoin immédiat, elle a été imaginé pour durer et œuvrer efficacement pour une réduction optimale de l’empreinte environnementale. Dans le panel de mesures prises, certaines pourront être prolongées ou réitérées au gré des alertes. D’autant que la volonté de doter les plateformes d’une source d’énergie décarbonée pour ses propres besoins ou pour ceux du transport aérien a clairement été affichée.
Concrètement, des panneaux photovoltaïques seront installés sur les aéroports Nice Côte d’Azur et Cannes-Mandelieu. Le but : l’autosuffisance ! D’autant que dans le même temps une ferme solaire sera bâtie sur le terrain de l’aéroport du Golfe de Saint-Tropezaéroport du Golfe de Saint-Trope.
Elle aura la capacité de produire 6 gigawatts pour un besoin d’un seul. Sans parler du projet d’accueil des avions électriques qui auront alors la possibilité de se recharger de manière écoresponsable et indépendamment du réseau public.
« L’aviation électrique représentera dans les prochaines années une part non négligeable de l’aviation privée. Nous avons toujours soutenu et promu les innovations allant dans ce sens. Nous allons nous tenir prêts à fournir l’énergie de demain, c’est aussi cela être le laboratoire de l’aéroport du futur », développe Franck Goldnadel.
Les Aéroports de la Côte d’Azur prêts pour le Plan rouge EcoWatt
Si la pénurie d’énergie électrique venait à durer ou à empirer, un plan de sobriété énergétique incluant des mesures complémentaires serait alors applicable. Ce dernier est basé sur de plus importantes plages horaires d’extinction des éclairages et des écrans publicitaires intérieurs comme extérieurs.
Plus loin encore, il est envisagé la limitation à une seule porte d’accès par terminal pour réduire les déperditions de chaleur ou de fraîcheur. Sans parler de la possibilité de fermer l’une des deux pistes de 22h à 5h du matin, sous réserve de conditions météorologiques favorables. La preuve que les pires scénarios sont d’ores et déjà envisagés.
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