Virage gagnant

Dimanche 1er mai, l’OM n’a pas fait le travail. Griffée à trois reprises par Lyon, l’équipe de Payet n’a pas brillé. Tentée de sortir le carton rouge pour l’arbitre Antony Gautier. Sans autre commentaire. De toute manière, je ne le sentais pas, cet Olympico...

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On oublie le terrain pour applaudir l’autre spectacle du soir. Cap au sud, où les South Winners fêtent leurs 35 ans. Tout feu, tout flamme, ils embrasent le match avec ferveur, tifos et fumigènes.

Giresse, mais pas Alain… Il mouille le maillot quand même

Parmi eux, mon ami Julien… Giresse. Alain n’est pas son père, mais il mouille lui aussi le maillot pour l’OM depuis qu’il est tout minot. Dimanche 4 h du mat’, il embarque au pied du lion… de Belfort pour le Vieux-Port. Dans le car avec les Dodgers Franche-Comté, rencontrés lors de la demi-finale de Ligue Europa contre Salzbourg en 2018, la nuit est sans sommeil. Ou presque. Il est dans le match.

D’ailleurs, les copains de virée, ivres de bonheur, chantent déjà. Juju laisse sa nuit au vestiaire, ébloui à 14 h par la lumière de Marseille, Bébé…

Un nouveau voyage commence. Enchanté par des paroles qui redeviennent compréhensibles, Julien et ses potes déboulent au parc Chanot. Ils rejoignent le Prado.

Julien Giresse au coeur du Stade Vélodrome
Julien Giresse au coeur du Stade Vélodrome ©SF

Que la fête commence !

Montée des marches du Vélodrome aussi pleines que les tribunes. Détour par le parc Borély et la plage. Repos du guerrier de courte durée.

C’est le 1er mai, jour de cortège pour les South Winners. De l’obélisque au Vélodrome, ils défilent, fiers d’être Marseillais, au milieu des fumigènes. Rejoints par d’autres supporters, ils gagnent le stade dans une folle communion à la gloire de l’OM.

Juju est reboosté. La fatigue s’est évaporée sur le boulevard Michelet. Objectif : rugir de plaisir pour la victoire.

Une fois n’est pas marseillaise, Julien et ses Winners restent assis. Sagement. Les fesses au sud, la chasuble sur le dos.

Interdit de se lever avant le coup d’envoi, mais on peut donner de la voix. Se répondre. Avant le sifflet, le tifo d’anniversaire se déploie. Spectaculaire, magistral, théâtral. The show must go on ! On joue avec le feu en tribune pour allumer les bougies d’anniversaire des SW87. On chante encore et toujours malgré la défaite. On fait passer le message aux joueurs. Jeudi, il faut gagner ici et se qualifier contre Feyenoord pour la finale de l’Europa League Conférence.

Julien connaît la chanson. Elle fait le voyage retour avec lui : de Marseille à l’Alsace en passant par Lyon et Belfort. Son titre : Virage gagnant.

N’oubliez pas les paroles :

Ne pas m’asseoir en virage, quatre-vingt-dix minutes, avec toi
Et regarder les joueurs, tant qu’y en a
Te parler du match, où l’OM, mort ce soir, reviendra
En serrant dans ma main un fumigène pantois

Pis donner de la voix pour des mecs en maillot
Leur filer de l’énergie pour de beau
Et entendre tes chants dans le dur

Qui savent surtout guérir les courbatures

Te raconter un peu comment j’étais, minot
Les tifos fabuleux qu’on faisait en chantant
Buts, passes, péno, c’est marquant
Et le virage gagnant…

Merci Renaud. Ton Mistral sera toujours gagnant. Tu crains dégun !

Julien Giresse, l’OM dans le sang… @JG

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